photo
panoramique © Guimbal Hélicoptères
Qualification de
type CABRI G2
par
MP, le "Premier au Monde" a être qualifié sur CABRI
en tant que Pilote Privé - 30 mars 2009
 |
Je suis venu à
l’hélicoptère pas vraiment par hasard. J’avais toujours voulu voler
dessus. Cependant c’était un milieu que je ne connaissais pas du
tout. J’ai commencé
par passer mon brevet de pilote avion en avril 2004. Internet
prenant son essor et commençant à regarder du côté des voilures
tournantes, j’ai un jour échangé quelques mails avec un certain
Jean-Marie Potelle, Pilote Instructeur Testeur en Ile-de-France et
quelqu’un de très abordable. Etant donné le nombre de questions que
je me posais (enfin, que je lui posais surtout), un jour il m’a dit :
« Ecoute Patrick, Internet ce n’est pas trop mon truc alors si tu
veux je préfère que l’on se ren- |
contre ». Nous nous
sommes mis d’accord
et c’est ainsi que j’ai commencé à mettre un pied dans son appartement et
par conséquent dans le monde de l’hélico. Je n’ai pas mis très longtemps à
me décider et il m’a dirigé vers l’école de pilotage Ixair, à
Toussus-le-Noble (78). J’ai ainsi suivi ma formation sur Robinson R22.
Alors que j’étais en
formation de brevet de pilote privé hélico (test effectué en juin 2008),
j’ai entendu parler de l’arrivée du
Cabri G2 chez Ixair. Il y a deux choses
qui m’ont immédiatement intéressé (alors que je ne l’avais jamais vu encore
de près) c’est le fait que ce soit un trois pales (et j’avoue avoir une
certaine crainte du cognement mat rotor) et un prix inférieur au Robinson
R22 sur lequel j’ai effectué la totalité de ma formation de PPL H.
En discutant avec des
instructeurs qui avaient eu l’occasion de le piloter, ils me disaient qu’en
autorotation ça descendait plus vite mais que c’était plus facile qu’avec le
R22 (ce qui n’était pas pour me déplaire étant données les difficultés
rencontrées à ce sujet…).
Toujours est-il que je
me décide, fin novembre 2008, à commencer ma QT. Avant le premier vol, mon
instructeur, Didier Gaudon, me prévient que du fait de l’utilisation du
fenestron, il fallait mettre beaucoup de pied à droite, presqu’en butée du
palonnier. Il m’avertit aussi d’une certaine rigidité du cyclique qui pouvait
un peu désorienter au départ. Nous nous déplaçons vers
|
 |
l’appareil et je
le découvre grandeur nature (même si je l’ai déjà vu dans le hangar à
plusieurs reprises). La première impression
que j’ai eue c’est une qualité générale très soignée et bien étudiée : que ce
soit à l’extérieur (il y a de nombreux vérins pour soutenir les différents
panneaux lors des visites pré-vols ainsi que pour les portes notamment),
qu’à intérieur (le pas général est remarquable de finition ainsi que le
reste de la cabine). Ce qui est agréable aussi, c’est la soute à
bagages qui est très pratique et accessible, sans compter la petite soute quasiment
dans le nez de l’appareil (limité à 5 kg). Par rapport au R22, il y a déjà là
une différence qui va indéniablement du côté du Cabri G2.
Nous voilà donc pour
le premier vol de prise en main et après un visite pré-vol spécifique à
l’appareil (je n’ai pas aimé la lecture du niveau d’huile BTP qui n’est
quasiment pas visible sans lumière supplémentaire, par contre le reste est
sans difficulté et surtout le niveau d’huile moteur bien plus accessible et
aisé que sur le R22), l’appareil est démarré.
De prime abord,
l’impression que j’ai eue en voyant l’écran multifonction c’est que c’était
peu être un peu excessif pour un appareil de ce type. En fait, en l’étudiant
de plus près, il n’est pas compliqué et il ne demande pas une prise en main
très longue. A contrario de l’impression initiale, ce n’est absolument pas
une usine à gaz.
Arrive le premier
stationnaire : comme apparemment le Robinson R22 n’est pas très réputé pour
être particulièrement facile à maîtriser, je me suis dit que ça n’allait pas
être si compliqué que ça… Bien mal m’en a pris de le penser. J’ai été ramené
dare-dare à la réalité : ça partait |
 |
dans tous les
sens et j’ai eue l’impression de réapprendre à piloter : c’est très
désagréable comme impression lorsque l’on a son brevet depuis 6 mois
seulement : mon ego en a pris un coup ce jour-là… Toujours est-il que je
me suis battu avec l’appareil et ce qui m’a paru le plus désagréable, c’est
le cyclique qui me paraissait si dur. Concernant ce dernier, il y a un
compensateur électrique et j’avoue que j’ai eu un peu de mal tout simplement
à le régler (ce qui est très aisé par la suite).
Par contre le fait de
mettre du pied à droite (très franchement le pied) par rapport au R22 ne m’a
pas si désorienté que ça. Je m’attendais à pire.
Nous n'avons ainsi fait
que des exercices sol ces premières minutes, la météo ne nous permettant pas
de faire un vol local ce jour-là. Ce qui m’a le plus surpris, c’est la
possibilité de pouvoir lâcher la main droite : si le compensateur est bien
réglé l’appareil ne bouge pas. Ce qui n’est absolument pas possible en R22.
En descendant de
l’appareil, j’avoue que j’ai été un peu dépité par ma première prestation.
Avec le recul, ce n’est pas si étonnant que ça alors que j’ai à peine 55
heures de vol… Il ne faut pas trop en demander !
Ma main droite était
complètement tendue à force de me battre avec le cyclique… J’en étais presque à
me demander s’il n’aurait pas été judicieux de rester sur R22… Les heures
ont suivi bon an mal an avec un grand creux sur le mois de janvier, météo
oblige.
 |
Au fur et à mesure que
j’arrivais à gérer le stationnaire, les vols se sont déroulés sans
difficultés majeures. Il a juste fallu prendre d’autres habitudes pas très
compliquées à retenir : 60% pour 60 Kt et 80% pour 80 Kt. L’apprentissage
des autorotations a été plus facile qu’avec le R22 : les paramètres sont
plus faciles à maintenir pour moi très jeune pilote. La fin de
l’autorotation est aussi plus facile à terminer. J’ai l’impression qu’il
vibre aussi moins que le R22. Je n’ai plus la main droite complètement
crispée maintenant que je me sers du compensateur très réactif au
demeurant. Il n’en demeure pas moins que le cyclique est plus |
dur que le R22, mais
rien de rédhibitoire comme me disait Jean-Marie. C’est le premier
exemplaire qu’a reçu Ixair, et l’appareil a forcément quelques petites
corrections de jeunesse nécessaires : le vérin de l’embrayage ne revient pas
complètement à son positionnement initial (apparemment le modèle doit être
changé par un double action), du coup, il faut légèrement le repousser
entre chaque redémarrage au sol. La réchauffe carburation a deux modes :
manuel et automatique. Le mode automatique ne fonctionne pas (c’est bien
pratique en tous les cas). Ce qui m’a un peu
surpris c’est la consommation qui apparemment est largement au-dessus de ce
qui est annoncé : on est vite à 48 litres à 80 kt. On devrait normalement
être quasiment à 10 litres de moins à l’heure… Avec 170 litres de carburant,
on peut espérer ainsi avoir une autonomie de plus de 4 heures lorsque la
consommation deviendra plus raisonnable ; je trouve que c’est intéressant.
Pour terminer je dirais
que cet appareil m’a séduit. Il me semble bien né et d’une qualité
certaine. Il a un faux air d’Ecureuil quand on regarde la bulle. Le rotor
arrière qui est caréné est du plus bel effet et apparemment c’est efficace…
Il est agréable à piloter. Il est rassurant : il supporte 40 Kt de vent de
travers sans stage sécurité…
MP
Merci à
J-M Potelle
pour nous avoir transmis ce témoignage.
Cliquez
ici pour
lire "Le CABRI G2" par J-M Potelle.
|
 |
[Sommaire]
-
[D. Méraux] - [1000
Posés] - [P.
de Dieuleveult] - [Refuge
Vallot] - [1er
Posé MB] - [Issy]
[Vincendon
& Henry]
- [Djinn]
- [Alouette
2]-
[Pescara]
-
[Exec]
- [1er vol]
-
[MAE]
- [CABRI]
- [Brun
[Roissy-Orly]
- [Aubé]
- [Histoire]
- [R. Romet] - [Australes]
- [Crise]
- [30 ans SC]
- [Qualif] - [Alouette
3]
- [Moine]
[Introduction]
- [Quoi de Neuf?] - [Photos]
- [Vidéos]
- [Machines]
- [Pilotes] - [Les DZ]
- [JPO]
[Récits] -
[Flash Info] - [Plan du
Site] - [Remerciements]
- [Liens] - [Annexes] |