intéressées divergeant.

Une information judiciaire sur l'accident d'un hélicoptère au décollage qui a fait trois morts (M. et Mme Bret, domiciliés à Port-Saint-Louis, et Dominique Taieb, d'Arles qui, tous, observaient le décollage) et une blessée grave dimanche en Camargue, doit être ouverte aujourd'hui. Elle doit tenter de déterminer s'il s'agit d'une défaillance humaine ou mécanique, a annoncé lundi le parquet de Tarascon (Bouches-du-Rhône).

Cette information judiciaire devrait être ouverte « vraisemblablement pour homicides involontaires et blessures involontaires » a indiqué le parquet. Dimanche, le vice procureur Alain Lapierre avait indiqué que le test d'alcoolémie du pilote était négatif. Le pilote, un industriel lyonnais installé aux Saintes-Maries-de-la-Mer, père d'un hotelier-restaurateur de cette commune avait obtenu sa licence récemment après avoir suivi son instruction à Nîmes-Courbessac. Des analyses sanguines sont en cours.

L'accident s'est produit vers 15 h 30, près du restaurant Chez Bob, un établissement en pleine Camargue, où le pilote venait de déjeuner avec trois membres de sa famille, originaires des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Deux des trois victimes ont été décapitées par les pales de l'engin. Une femme d'une quarantaine d'années, grièvement blessée, était lundi en réanimation à l'hôpital nord de Marseille, avec un pronostic vital qui « reste engagé ». Mis à part le pilote, les trois autres passagers de l'appareil sont sortis indemnes.

Les circonstances de l'accident ont déclenché un début de polémique sur la sécurité de ces zones d'atterrissage pour hélicoptères et sur les conditions de sécurité entourant le restaurant qui avait l'habitude de recevoir des clients, dont certaines célébrités, se déplaçant en hélicoptère. Ainsi, hier, du côté de la Direction générale de l'aviation civile (lire aussi ci-contre), on estimait que rien dans la réglementation ne semblait empêcher la venue d'hélicoptères sur les lieux de l'accident. Un avis pas forcément partagé par le sous-préfet d'Arles Jacques Simonnet : « On se trouve là face à un problème de localisation de ces zones que je vais regarder de près (...). Ce qui me choque c'est qu'on ne respecte pas le moindre principe de précaution. »